Ne négligez pas la remise annuelle du bilan au banquier (partie 1 – le compte de résultat)

La remise du nouveau bilan au(x) banquier(s), c’est déjà fait pour certains ou à venir pour beaucoup d'autres. Les cabinets d'expertise comptable sont en plein rush 📈📉📊


Je vous conseille d’accompagner l’envoi du bilan, au conseiller bancaire, d’une note succincte en reprenant quelques points listés ci-dessous. Cela facilitera sa lecture et l'acceptation de vos demandes (augmentation des lignes, financements des investissements, etc.). Même si le bilan est mauvais, cela montrera que les points à rectifier sont connus et identifiés.


Mais que regarde précisément le banquier et sur quels éléments faut-il être vigilant et explicite ? Tout d'abord au niveau du compte de résultat (synthèse de l'année écoulée) :


✔ Le chiffre d’affaires progresse-t-il ou baisse-t-il ?

Il est important de donner au banquier la tendance de son marché. Un CA qui baisse moins que celui du marché est une performance positive. A l’inverse, un CA qui augmente de + 2 % quand le marché fait + 15 % est une contre-performance. Expliquez les raisons (arrivée d’un concurrent, déménagement, travaux devant le commerce, etc.).


✔ La marge : comment évolue-t-elle ? Importante pour les entreprises de négoce. Pourquoi évolue-t-elle ainsi ? stratégie "achats", inflation, nouveaux fournisseurs, problème de réassort.


✔ Quelles sont les principales charges d'exploitation et comment évoluent-elles ? Y a-t-il des charges non récurrentes, "exceptionnelles" (juridique, réparations, honoraires des conseils, etc.). Le banquier pourra les retraiter dans son analyse.


✔ Les charges de personnels : conservent-elles leur poids dans le CA ? Si non pourquoi (nouveau programme R & D, pyramide des âges vieillissantes, arrivée d’un nouveau directeur commercial ou DAF, etc.).


La rémunération du dirigeant est également regardée : si elle évolue positivement alors que l’entreprise voit son CA et sa rentabilité baisser ❌


✔ Les éléments exceptionnels : quelle est leur nature (indemnités d’assurances, récupération d’une créance ancienne, etc.). Parfois le détail figure dans la liasse mais pas toujours.


✔ Charges financières :  avec des taux d’emprunt historiquement bas, on n’y prêtait plus trop attention. Avec la remontée des taux, veillez à ce que vos charges financières ne ponctionnent pas plus de 30 % de l’EBE de l’entreprise.


✔ La fameuse CAF (capacité d’autofinancement) ! Couvre-t-elle les annuités d’emprunts ? Ajoutez la variation du BFR (N vs N-1) pour raisonner en flux de trésorerie disponibles (cf. mon dernier post). Si votre CAF est absorbée par un BFR gourmand il n’y aura pas l’argent pour payer les annuités d'emprunts et vous aurez besoin de trésorerie ou de lignes court-terme. Parfait c'est le moment d'en parler !


Nous verrons prochainement les éléments relatifs au bilan (actif / passif).


Si vous souhaitez confier cette tâche à un professionnel, contactez-moi 📧! Je serais ravi de vous accompagner dans cette démarche.



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